tag:blogger.com,1999:blog-68231045298476454752024-03-08T16:24:24.998+02:00sleek chic greenguihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.comBlogger33125tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-72781787038245151772011-03-15T23:43:00.002+02:002011-03-16T07:47:48.297+02:00Secret Story<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-mso-ansi-language:FRfont-size:11.0pt;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">De toutes les voix, c’est celle que je déteste le plus. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-mso-ansi-language:FRfont-size:11.0pt;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">Parce qu’elle a un nom. Un baiser ivre. Un regard. Parce ce qu’elle connaît mes secrets. Parce qu’elle se dérobe. Parce qu’elle est sournoise.</span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-mso-ansi-language:FRfont-size:11.0pt;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">J’avais fini par croire ce que cette voix me répétait. Par reconnaître que les propos sobres qu’elle tenait étaient beaucoup plus charmants que mes boniments farfelus. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-mso-ansi-language:FRfont-size:11.0pt;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">Je m’étais emprisonnée dans une cellule de mensonges, de résistance contre tout sentiment illicite, d’autocensure perverse. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-mso-ansi-language:FRfont-size:11.0pt;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">Puis ce fut le silence. L’apathie semblait parfaite à ce dénudement. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-mso-ansi-language:FRfont-size:11.0pt;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">La voix est là ce soir mais ce n’est plus important. J’ai veillé à la dépouiller de son visage, d’un quelconque passé, de cet apaisement familier. </span></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-family:Arial;mso-bidi-mso-ansi-language:FRfont-size:11.0pt;"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial;">Il a finalement suffi que j’admette que ce n’est qu’une voix.</span></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-14989777670991627242011-01-15T14:08:00.001+02:002011-01-15T14:10:51.101+02:00Disclaimer<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Je ne me reconnais plus dans les photos. Pourtant dans le miroir, les mêmes yeux me scrutent. Je suis souvent triste. Mais je le cache. Parce que la tristesse est pathétique. Dans mes talons de treize centimètres, dans les réunions de trente personnes, dans les discussions machistes quinquagénaires, dans les nuits blanches passées au bureau, je me sens comme un enfant de 5 ans qui a perdu ses parents au supermarché. Je bois. Pour noyer ce sentiment. Ou pour noyer l’enfant </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Je me laisse aller après une longue journée, quand la nuit s’installe et que les lampes ne sont pas aussi révélatrices que le soleil. Je tiens une main. Enfouis ma tête dans une épaule quelconque. J’essaie d’oublier combien cette étreinte furtive est solitaire. Combien elle me rend heureuse parce que je n’ai pas de comptes à lui rendre, pas d’explications à lui donner.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Je déteste Beyrouth, je ne la comprends pas même si elle m’émeut à six heures du matin, au printemps, à travers les sourires de ses habitants. </span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt; font-family:Arial;mso-bidi-font-family:Verdana;mso-ansi-language:FR">En m’éloignant d’elle, je me rapproche de quelqu’un d’autre</span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">. Il ya un </span><span lang="FR" style="font-size: 8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family:Verdana; mso-ansi-language:FR">morceau de ciel que j’aperçois de ma fenêtre. Je l’aime. Il me rend heureuse à chaque fois que je le regarde. Il se cale entre le mur du balcon et les plantes qui frémissent. Il se cale dans mon cœur.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Je vais porter mon masque ce soir pour sortir diner. Je ne ferais pas attention à la remontée gastrique en avalant mon énième flute. Je la laisserais fondre dans mes larmes. Puis je laisserais mes larmes enlever mon masque en écoutant Horowitz jouer Consolation. Parfois je me demande à quelle vie je joue. <o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-24837890930556968772010-11-28T21:00:00.001+02:002010-11-28T21:00:45.304+02:00Sunday<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">Je suis étalée sur le tapis, les pieds nus relevés sur le fauteuil. Mon vernis a des paillettes. J’entends le soleil s’installer peu à peu dans le salon puis caresser le bout de mes cheveux. A coté de moi, mon moleskine de l’époque de Paris, un cendrier avec des fleurs roses dessus, une dernière cigarette dans mon paquet et le Ipod qui joue en boucle ‘La Wally’. Je peux rester des heures, allongée comme ça, je n’aurais besoin de rien. De personne. Le plafond est nu, blanc, lisse, propre, sans aucun intérêt. Mon ventre est chaud, le soleil s’infiltre à travers les boutons de ma chemise en jeans. Je revois ses doigts sur mon ventre, sa bouche sur mon nombril. J’essaie de ne pas y penser. Je pense à n’importe quoi. Je lis ce que j’avais écris en Juin mais chaque page est imprégné de son odeur.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">‘On avait écouté ‘La Wally’ toute la journée. J’étais assise par terre et je l’observais lire. Il caresse sa lèvre inférieure, ses lunettes glissent tout le temps, je ne crois pas qu’il le réalise. Puis je ne sais plus ce qui s’était passé, mais sans rien me dire, il s’est juste levé, s’est approché et m’avait porté. Je savais ce qui allait se passer. Il m’avait porté dans sa chambre, jusqu'à son lit. On s’était regardés pendant longtemps, trente secondes, douze minutes ou huit heures. Assez longtemps pour pouvoir encore me souvenir de ses lèvres, des poils rasés, du rictus qui tremblait. ‘Je vais juste t’embrasser’. Je sais qu’il ne fallait pas que ça arrive, qu’il est beaucoup trop vieux.’</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Je ne veux plus lire. Je croyais que j’en étais capable. De me familiariser avec son souvenir. De côtoyer son nom. De revoir sa peau. Mais il s'avère qu'il m'est impossible. Le soleil est à mes pieds. Littéralement. Mon vernis brille. J’éteins mon Ipod. La Callas se tait fatiguée. <o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-76102059068891628232010-11-16T11:14:00.005+02:002010-11-16T13:01:05.744+02:003rd world democracy<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:11px;"> <!--StartFragment--> </span></span></p><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 11px;"> <!--StartFragment--> </span></span></p><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">Dans le miroir de l’ascenseur, je ne ressemble pas à grand chose. Je n’arrive pas à cerner si mes sourcils sont symétriques. Je regarde la reflection de N., je déteste son T.shirt grisâtre et son énorme sac Chanel, très année 2009 une année plus tard. La porte s’ouvre sur des têtes mal coiffées, des filles de 20 ans qui se tiennent mal, parlent à voix très hautes. Une mince titube vers moi, je vois sa bouche grimacer mon prénom et son verre se vider sur sa voisine de droite. Je détourne les yeux pour éviter un discours qui pue la cigarette, la vodka et la stupidité à 2h du matin. Tout semble faux. Tout se passe au ralenti. Quelqu’un me tend une cigarette allumée, tandis que Sam me chuchote à l’oreille que JP est un éjaculateur précoce et que le projet qu’elle devait finir lui complique la vie et qu’elle pense le laisser tomber. Puis je la vois hurler « vodka » dans la direction de JP, attraper la bouteille de Beluga qui circulait sur un plateau, prendre un Xanax qui se trouvait sur le bar et l’avaler avec une gorgée de vodka. La mince s’approche et m’arrache à Sam, elle insiste à grimacer mon prénom encore une fois, m’enlace dans ses bras et me caresse les cheveux, N. me prend par la main, me traine derrière elle, je crois que la mince pose ses lèvres sur mon épaule nue. J’essaie de suivre N. en évitant de regarder dans les yeux, de me cramponner aux bras.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">N. claque la porte des toilettes, la verrouille et s’effondre sur le siège en porcelaine. Je lui demande si elle veut faire pipi, elle marmonne un truc incompréhensible, je lui pose la question de nouveau, lui explique qu’elle devrait baisser son collant dans ce cas. Elle dit juste « Shit » puis on rigole. Mes sourcils ne sont toujours pas symétriques. Je cherche dans le sac de N. une cigarette, l’allume, j’entends une salope tambouriner contre la porte en hurlant « yalla !! » J’ouvre la porte d’un coup en immobilisant son poignet en l’air, je lui adresse un grand sourire, murmure un « yalla » dans son oreille et jette ma cigarette dans son verre. Je l’entends m’insulter dans le dos mais tout se passe au ralenti et je continue à flotter dans la foule. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR"><o:p>Sam a un regard vide et les mains glaciales, JP tape dans ses mains devant son visage, elle le regarde avec une telle haine qu’il détourne rapidement son regard. Elle se lève, attrape le bord du bar pour se stabiliser, puis elle me demande de la conduire chez elle. JP s’esquive le visage misérable. Un flash explose dans mon visage. Dehors, il ya beaucoup trop de monde, l’air est saturé de conneries, je bouscule un peu les gens en allant vers ma voiture. J’ai perdu Sam entretemps puis à travers les corps ivres, je vois JP pleurer pendant qu’elle lui caresse les joues.</o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">Je suis dans mon lit. Je prends un comprimé vert puis je glisse sur l’arc en ciel.<span style="mso-spacerun: yes"> </span></span></p> <!--EndFragment--> </span><p></p> <!--EndFragment--> </span><p></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-84316336606673878482010-11-08T23:32:00.000+02:002010-11-08T23:33:51.109+02:00A cause de toi<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Je suis rentrée à 19 heures, débouchée une bouteille de Frascatti. Il est aimable mon vin. Comme un baiser timidement déposé sur ma nuque. Dans mon frigo, 2 poissons. Je n’arrive pas à détourner mon regard de leurs yeux vides. J’ai appris à les toucher, à côtoyer leur peau froide, rugueuse. A leur trancher la tête. Les arracher. Je prends du plaisir à observer </span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:15.0pt; font-family:Arial;mso-bidi-font-family:Georgia;mso-ansi-language:FR">leur blanc immaculé se transformer en caramel. La première bouchée est d’une légèreté. Si proche d’un souffle contre mon oreille. Mon verre sue en silence. Je le remplis. Je ferme les yeux pour mieux ressentir cette </span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">caresse veloutée du palais.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">J’ai 20 ans, il est 7 heures du matin, l’odeur de mon village est différente de celle de ma maison. Le thé a un gout de racines et de jubilation ambigüe. Je crois que la vie peut se dérouler légèrement, avec tendresse et galanterie. Le fromage est un fromage de chèvre, il fond dans l’huile d’olive, le soleil dessine sur la façade de la maison, j’imagine des ombres qui se suivent, les secrets qui sont nés au pied des arbres, même le sable rampe sous mes pieds et les oiseaux me font une tresse.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:13.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Georgia;mso-ansi-language:FR">J’ouvre mes yeux. Je suis dans ma cuisine. Solide, éternelle célibataire, professionnelle, distante. Il n’y a qu’à fermer les yeux de nouveau, ouvrir les narines, écouter les émotions sur sa langue et on y est. Minieh. Le matin jaunâtre, le temps au ralenti, l’accent du Nord, mes cousins étrangers, la poussière et la rosée sur les assiettes, la cloche de l’église et la voix de ma grand-mère.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-84232932919735323692010-07-30T10:10:00.001+03:002010-07-30T10:10:28.492+03:00Parsifal<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Deux grands salons. D’un côté, des hommes en costume, enveloppés de fumée de cigarettes, de leurs voix graves, de regards fixés sur leurs chaussures. De l’autre, des femmes en noir, agglutinées, épaulées, des chuchotements, des reniflements, et un hurlement<span style="mso-spacerun: yes"> </span>qui vient de temps en temps déchirer l’espace. Au milieu des deux salons, trône le corps d’un homme. Il est posé sur une table<span style="mso-spacerun: yes"> </span>recouverte d’un drap blanc qui traine jusqu’au sol. A ses pieds, le crucifix. Tous unis par la chaleur humide, par la mort mesquine. Tous attendent un miracle. Les femmes attendent Jésus venir dire « Homme, lève toi ! », Les hommes attendent une brise de vent.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Elle a 4 ans et se cache derrière la porte du salon. Elle regarde cette femme maigre. La femme statue. Celle qui a les jambes serrées, les chevilles croisées. <span style="mso-spacerun: yes"> </span>Celle qui a le dos vouté et le regard fixé sur un point imaginaire au sol. La petite sort de sa cachette, marche ostensiblement vers le corps en faisant claquer le talon de ses chaussures vernies et s’arrête au niveau de son visage. Elle sort de la poche de sa robe une paire de lunettes et la pose sur le visage du corps. Puis en souriant, elle se retourne vers la femme maigre et chuchote « Il a encore oublié ses lunettes ». <o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-34616831986139225982010-07-09T20:56:00.001+03:002010-07-09T20:59:20.940+03:00Butterflies & hurricanes<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Une culotte rose traine au milieu de la chambre. Elle se lève du lit, l’entend sous la douche. La porte de la salle de bains est ouverte. Elle jette un furtif regard vers ce corps nu. Elle cherche une cigarette. Puis un briquet. Met ses talons et se promène nue dans l’appartement.</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Il est en sueur. Il n’a pas dormi. Trop<span style="mso-spacerun: yes"> </span>chaud. Et ses cheveux trop longs. Ses cheveux à elle. Il regarde ce visage étranger. Il s’éloigne. Elle essaie de le retenir. Il fait semblant qu’il n’a pas vu. Il va prendre sa douche. Il pense à un jus d’orange frais. Il entend ses talons. Il hait ses talons. Il lui faut un jus d’orange frais.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Elle se regarde dans le miroir. Découvre un bleu sur son épaule. Elle appelle Z. lui dit qu’elle boit un verre avec lui. Qu’il pleut très fort. Et qu’elle va probablement encore rester une heure. Ou deux. Z. lui demande « pourquoi faire ». Elle a honte d’avouer qu’elle passe du bon temps avec lui. Même si ça exclut un lit.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">C’est une grosse montre d’homme. Il sait qu’elle ne l’a pas achetée. Qu’elle appartenait à un ex. A un oncle. Ou peut-être à son frère. Il préfère ses bras nus. Quand elle enlève la montre et tous les bracelets. Quand elle enlève son maquillage et qu’elle semble vulnérable. In ne sait pas pourquoi elle lui plait. Il ne sait pas si elle lui plait.<o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-9759355020852316602010-05-27T11:34:00.001+03:002010-05-27T11:36:37.649+03:004 mois 9 jours<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Je l’ai fait. J’ai finalement pleuré.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR"><o:p>J’ai mis ma robe blanche et mes sandales jaunes. Celles qui font mal. J’ai mis du rouge à lèvres. Le violet d’abord. Mais je l’ai trouvé très violet ce matin. Je l’ai enlevé. Remis un rose bonbon. J’ai baissé ma tête en me brossant les cheveux. Pour le volume. J’ai ajouté un pschitt Elnett. Extra Volume. Et j’ai laissé l’odeur me prendre au loin.</o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR"><o:p>La journée est lourde. Il fait 37 degrés. Il fait gris, Je vois un monstre sortir d’un nuage au dessus de ma tête. Je regarde le sol. J’ai seulement droit d’avoir peur la nuit. Le jour m’appartient. La nuit appartient à mon angoisse. Je piétine mon ombre. L’ombre de mes cheveux est parfait.</o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR"><o:p>Aujourd’hui, j’étais la femme à robe blanche et au rouge à lèvres rose bonbon qui sanglotait en voiture. J’étais celle qui ne regardait plus la route et qui s’essuyait<span style="mso-spacerun: yes"> </span>furtivement le visage. Celle qui aurait bien voulu qu’on lui dise comment arrêter les larmes.</o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR"><o:p>J’ai finalement pleuré. Puis j’ai laissé l’air de Beyrouth incruster l’eau salée sur mes joues.</o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-66975520270719560252010-04-01T23:15:00.000+03:002010-04-01T23:16:11.224+03:00Sponner than later<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">J’écris parce que je m’ennuie. J’ai fini mon livre. J’ai été dans le bar de l hôtel. JD était froid. J’ai cru que le deuxième serait plus chaud. L’anglais de la 205 m’a fait un sourire en s’approchant. Il s’endort en écoutant CNN très fort. Je suis partie en bredouillant «I’m catching the early flight, enjoy ». J’ai pensé « how perfect would it be if he says cheers mate…in 5 seconds». And he did ! Je pense en anglais. Mauvais signe. J’aime ce lit. Je regarde ma valise à moitié remplie. Je me demande si je pourrais le prendre avec moi.<span style="mso-spacerun: yes"> </span>J’enlèverai 2 paires de chaussures et le mettrai à la place.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Je me suis démaquillée. J’ai faim. J’appelle pour un massage suédois. On me propose « trying the Chi Yang Massage, it’s a gold massage that includes 24 carat gold pieces from Far East because gold increases the life span ».<span style="mso-spacerun: yes"> </span>J’oblige la petite à répéter cette phrase 3 fois parce qu’elle la récite en chantonnant. J’appelle Mo pour lui dire que Goldshlager sont passés à coté de leur selling line. Il ne répond pas. Je lui envoie un sms. <o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-15164095214769669092010-02-17T16:22:00.001+02:002010-02-17T16:24:21.095+02:00Schubert Impromptu<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">« Je lui ai dis que ce n’était pas tellement grave d’être en colère »</span></p><p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">« Il m’a répondue que ce n’était pas normal que je sois si furieuse »</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Il y’avait aussi une quatrième bouteille de vin. Rouge. Je pensais à mes dents qui seront noires quand j’irais tout à l’heure me regarder dans le miroir. Je pensais à tous les mots que j’ai hurlé, à tous les coups que j’ai donné, je pensais aux larmes, aux cris puis au silence qui venait m’écraser.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">« J’ai appris à ne rien regretter »<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">« Cela ne sert absolument à rien. Sauf à jouer à la victime »</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Il n’y avait plus de vin. On a décidé qu’on ferait des shots de Jim Beam après chaque secret avoué. Il ya eu des histoires de trahison, de vol de dossiers du collègue, de mauvaise langue, d’un régime hyper protéiné. J’ai sorti un secret qui datait de l’époque de mes dix-neuf ans. C’était un secret drôle. Il a valu deux shots de suite. </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Dans la salle de bains, je me suis regardée dans le miroir. J’ai fait un sourire, observé mes dents noires. Assise sur le bord de la baignoire, je me demandais si je serais jamais capable d’avouer que mon plus grand secret était, depuis tout temps, ce désir, ce besoin d’être aimée. Inconditionnellement, scandaleusement, magnifiquement.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Pas ce soir.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Peut être une autre fois. Peut être le jour où je rencontrerais cet autre qui saura m’aimer. Je lui avouerai aussi que j’ai des regrets. Des mots qui font mal, des coups, des larmes, des cris. Des insomnies, des caprices, et encore de larmes. Il haussera les épaules. Il m’aime. Inconditionnellement, scandaleusement, magnifiquement. </span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Verdana;mso-ansi-language:FR">Ce soir, je noterai le nom des sachets hyper protéinés. Et m’endormirai avec le regret d’avoir encore trop bu ce soir. <o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-15190345323276567852010-02-05T10:15:00.003+02:002010-02-05T15:38:26.615+02:00Mon père était<div><div><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial, serif;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:small;"> <!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Myope, brun, le frère d'un frère et de quatre soeurs, un centralien, drôle, fan de jazz, celui qui trouvait les meilleures cachettes quand on jouait à cache cache, cartésien, attachant, mauvais perdant au poker, marié à la plus belle femme au monde, mon chauffeur pour aller à l'école quand j'avais trois ans, un danseur hallucinant, jeune, mon papa.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Et parfois. Très souvent dernièrement. Il me manque.</span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt; font-family:Georgia;mso-bidi-font-family:Georgia;mso-ansi-language:FR"><o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> </span></span></div></div>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-36476584843309067942010-01-29T23:33:00.001+02:002010-01-29T23:34:33.262+02:00All's fair in love and war<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">A table, il parle des chrétiens, des palestiniens, du Samedi Noir, de Bachir Gemayel, de Sabra et Chatila. Il parle, commence son petit jeu que je déteste: menton enfoui, yeux écarquillés, fourchette en l'air immobile, qu'il pose quand je l'interrompt, il baisse les yeux en parlant de nombre de morts, caresse la nappe en débitant les stratégies intercommunautaires et fait tourner son verre en citant des dates. Je connais parfaitement le moment quand il relèvera ses yeux, qu'il dessinera un sourire symétrique, qu'il se touchera le bout du nez tout en plissant les yeux et en murmurant "Ça va?" dans ma direction.</span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Georgia; mso-bidi-font-family:Georgia;mso-ansi-language:FR"><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Normalement, j'aurai acquiescé. Pas ce soir. Je prends une cigarette, sors sur le balcon. Mes talons font trop de bruit. Ils laissent comme du verglas sur cette discussion. Pas très joyeuse à la base. Je vois Charlotte poser sa main sur son bras en lui intimant de lui expliquer de nouveau la "raison" de la guerre au Liban. Je n'ai pas de briquet. Je n'ai pas envie de rentrer pour en chercher. J'ai une cigarette qui pend tristement entre mes lèvres. Je pense à sa queue qui pend tristement entre ses jambes. Marc me rejoint sur le balcon, il tient 2 verres de vin, il me tend un sans rien dire, prend la cigarette que j'avais entre mes lèvres, la jette.</span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Georgia; mso-bidi-font-family:Georgia;mso-ansi-language:FR"><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">- Ça ne te flatte pas qu'il connaisse l'histoire de ton pays?</span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt; font-family:Georgia;mso-bidi-font-family:Georgia;mso-ansi-language:FR"><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">- Ça me flatte que Charlotte s'y intéresse.</span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Georgia; mso-bidi-font-family:Georgia;mso-ansi-language:FR"><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR"><o:p> </o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Le silence se fait de nouveau quand je rentre. Il ne remarque pas ma présence, trop occupé à expliquer de la géopolitique à sa voisine. J'ai envie de raconter à Charlotte qu'il ne bande plus au bout de 4 verres, que ça ne sert à rien de le regarder droit dans les yeux, qu'il s'en fout de son décolleté, qu'il va bientôt jouir en s'écoutant parler. Mais dernièrement j'essaie de ne pas exaucer toutes mes envies. Je dis juste "Je vais partir. Super soirée." Il se tait, se lève, je l'entends faire la bise à tout le monde, s'affairer, je ne l'attends pas, je prends l'ascenseur. Une fois dans la rue, je vais à droite, la voiture est garée à gauche, j'éteins mon téléphone. Cette nuit, je la passerai avec des effluves de mon pays et le son de mes talons dans ma Paris soudain si froide.</span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial; mso-bidi-font-family:Verdana;mso-ansi-language:FR"><o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-84962654791483024502009-12-07T16:40:00.008+02:002009-12-07T19:42:57.162+02:00Décembre<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family: Arial;mso-ansi-language:FR">Décembre et un Père Noël qui dégringole du balcon à Saifi avec un grand sac rouge accroché sur son dos, un autre vêtu de blanc se balance sur une balançoire étoilée et il ya un très très gros assis sur le bord de ma table, les pieds en l’air avec des lunettes à montures dorées. Une petite fille assise avec sa maman à l’autre bout de Balima, fourchette en l’air, fait des sourires en regardant dans ma direction. Je ne sais pas si elle sourit au Père Noël ou à moi.<o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:16.0pt;font-family:Georgia; mso-bidi-font-family:Georgia;mso-ansi-language:FR"><o:p> <span class="Apple-style-span" style="font-family: Arial, serif; ">Je me demande où est mon Père Noël. J’ai envie de croire qu’il est caché dans mon sérum Turnaround, dans mes cuissardes, au fond de ma tasse de café, dans le coffre de ma Benz, entre les pages du dernier Vogue, endormi dans le grenier.</span></o:p></span></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-20657974436777590392009-10-30T11:04:00.010+02:002009-10-30T15:44:44.409+02:00You & I both<!--StartFragment--> <p class="MsoNormal"><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial, serif;"> <!--StartFragment--> </span></p><span class="Apple-style-span" style="font-family:arial, serif;"><p class="MsoNormal"><!--StartFragment--> </p><p class="MsoNormal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:13px;"> <!--StartFragment--> </span></span></p><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><p class="MsoNormal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><span class="Apple-style-span" style="font-size:11px;"> <!--StartFragment--> </span></span></p><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><p class="MsoNormal"><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><span class="Apple-style-span" style="font-size: 11px;"> <!--StartFragment--> </span></span></p><span class="Apple-style-span" style="font-size:100%;"><p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size: 12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language:FR">J’allume ma cigarette en tremblant légèrement. Encore une nuit… <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size: 12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language:FR">Je pense toujours à lui. Lui avec ses lunettes à montures épaisses dans cet endroit rouge. Sa façon de nouer son écharpe. Ses sourcils épais. Ses yeux verts. Sa bouche entrouverte quand il dort. Son accent fort en parlant français. Ses blagues. Ce don de vider des verres d’alcool sans broncher.<span style="mso-spacerun: yes"> </span><o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size: 12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language:FR">Je trimballe mon ordi avec moi dans la cuisine. Je prépare mon café. Première pluie à Beyrouth, ce matin il fait un peu plus frais. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size: 12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language:FR">« I want you to have it ». Même dans ma cuisine, protégée par ces murs, par la voix du voisin, par l’espace d’un mois, ces mots me donnent toujours la nausée. Comme d’habitude, je parle sans penser. Comme d’habitude, je suis tétanisée par la grosse connerie que je viens de prononcer. Comme d’habitude, je m’enfuis. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size: 12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language:FR">Je vais lire mes mails. Chaque jour,<span style="mso-spacerun: yes"> </span>je m’attends à voir son nom dans ma boite. Chaque jour, l’amertume me ronge. Rien. Je nourris cette attente d’un sourire qui se veut sage, patient mais qui n’est finalement que trop menteur. Il n’ya plus de Magic Stars, je mange des All Bran horribles. Le gout de l’amertume ce matin a aussi un gout de terre, de sable, de vent glacial. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size: 12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language:FR">Pourtant il était tellement beau ce soir là. Et il quittait le lendemain. <span style="mso-spacerun: yes"> </span>Et je n’allais pas le revoir avant très longtemps. Je ne sais pas pourquoi j’ai quitté. Au début, j’ai blâmé le barman qui a trop mis du gin dans mon Dry Martini. Puis la réalité fait surface. Et la réalité n’est jamais très jolie. Elle ressemble souvent à une pensée écarlate, à un grand titre dans un journal indécemment ouvert. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language: FR">T. m’a envoyée la chanson que j’ai fredonnée toute la soirée hier « </span><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial; mso-bidi-font-family:Verdana;mso-ansi-language:FR">See I'm all about them words. Over numbers, unencumbered numbered words; Hundreds of pages, pages, pages for words. More words than I had ever heard, and I feel so Alive ». </span></p> <p class="MsoNormal"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size: 12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language:FR">Quand je me suis levée, je n’avais pas pensé que je prenais de risques, qu’il y avait cinquante pourcent de chances qu’il ne me suive pas, qu’il me laisse partir. C’est en attendant le taxi, que je me suis appuyée contre la grille et j’ai réalisé l’énorme stupidité que je venais de faire. <o:p></o:p></span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language: FR">Lire son nom. En attendant, je m’inflige une image de nous sous la pluie. Une image qui n’a jamais eu lieu. Une image qui n’aura jamais plus la chance d’exister. Une image suicidée trop tôt. J’aurai juste voulu faire ça avec lui. L’embrasser sous la pluie.</span></p> <p class="MsoNormal" style="margin-bottom:0cm;margin-bottom:.0001pt;mso-pagination: none;mso-layout-grid-align:none;text-autospace:none"><span lang="FR" style="font-size:8.0pt;mso-bidi-font-size:12.0pt;font-family:Arial;mso-ansi-language: FR">Mraz met fin à mes pensées. « </span><span lang="FR" style="font-size: 8.0pt;mso-bidi-font-size:11.0pt;font-family:Arial;mso-bidi-font-family:Verdana; mso-ansi-language:FR">Well I'm almost finally, finally out of words ». <o:p></o:p></span></p> <!--EndFragment--> </span><p></p> <!--EndFragment--> </span><p></p> <!--EndFragment--> </span><p></p> <!--EndFragment--> <p></p> <!--EndFragment--> </span><p></p> <!--EndFragment-->guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-50440832117801034142009-09-10T10:59:00.001+03:002009-09-10T11:00:58.311+03:00Correspondances avec M1<span style="font-family:arial;"><span style="font-family:arial;font-size:85%;">Cher M1,<br />Je ne pouvais plus écrire. Les mots s’étaient suicidés quelque part entre mon départ de Paris et mon arrivée à Beyrouth. J’ai fait des efforts, des tentatives, des esquisses mais rien. Je les sentais claquer contre le palais de ma bouche, essayer de s’en échapper puis fondre lamentablement.<br />J’ai rêvé d’elle et de lui. Elle dans l’église, en train de me confesser qu’elle a été obligée de l épouser. Que sa famille l’a obligée. Qu elle ne voulait pas me faire du mal. Et elle avait perdu ses jolies boucles. Ses cheveux étaient raides, secs, retenus en queue de cheval.<br />J‘ai été petit déjeuner chez Téta ce matin, je lui raconte mon rêve et elle m’interrompait pour poser la même question. Si ce rêve a eu lieu dans l’église ou en dehors.<br />- Téta. Dans l’église. Comme je t’avais dit.<br />- Elle va le perdre.<br />Et elle attrape un morceau de fromage de ses mains tremblantes. Elle regarde au loin. Je déteste la voir pensante ces derniers temps.<br />Puis j’enchaine<br />- Téta, j’ai aussi rêvé de lui. Il avait une croix tatouée sur le haut de sa cuisse droite.<br />Long moment de silence, je joue avec ma tasse, je la regarde discrètement pour m’assurer qu’elle m’avait entendue. Son regard n’a pas bronché. J’ai pris une olive verte. Trop amère. Me suis obstinée a l’avaler. Téta me tend un morceau de pain, me sert du thé trop sucré. Je vois un sourire qui se dessine, elle s’approche de moi et, sur un ton de confidences, chuchote « Tu as rêvé de lui nu ? »<br />J’adore Téta.<br />Une semaine. Encore une semaine.</span> </span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-34254449187909691492009-07-12T12:46:00.002+03:002009-07-12T13:20:30.420+03:00The way you want it<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Depuis neuf jours, je revois cet angle de rue, à moitié baigné dans l'ombre et d'un autre côté, dans la vie. Huit heures douze, j' </span><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">entends la porte en fer se refermer derrière moi, quatre pas je regarde à droite, je vois ma réflection dans le miroir de la boutique toujours fermée depuis le début du mois, six mètres plus loin, je pense qu'il fallait absolument emporter mes ballerines. Et tout en plongeant dans le soleil, je regarde discrètement la terrasse du "Verre Siffleur" en espérant le voir. Comme à ma premiere journée ici. </span><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">J'aime la ligne 6, la partie en plein air. Je crois que je suis la seule à sourire, la seule à regarder dans les yeux. Keane est accroché à mes oreilles, il m'accompagne chaque matin pendant tout le trajet silencieusement sauf au moment où il dit "from the shelter of the rain as you walk into the tube". On me regarde dans les yeux. Je souris. Je suis amoureuse.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-15617492656419602202009-06-02T16:47:00.001+03:002009-06-02T16:50:55.293+03:00En allant au bureau ce matin<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Je veux des ballons roses et jaunes qui volent très hauts, je veux des journées longues à la plage, des galets qui se calent parfaitement sous mes pieds, tes cheveux entre mes doigts.</span><br /><span style="font-family:arial;font-size:85%;"><br />Je veux oublier des moments, humer le silence, m’acheter le dernier clutch Marc Jacobs, revoir ce mollet parfaitement tendu au moment ou je sortais des toilettes du Palais.<br /><br />Je veux que le temps s’arrête une minute par jour, je veux pouvoir offrir ces minutes à ceux qui sont partis plus tôt, je veux pouvoir manger du junk sans prendre un kilo.<br /><br />Je veux être une starlette des années 30, je veux être Brad Pitt quand il couche avec Angelina, Paris Hilton en Jogging rose, une mère, une meilleure amie.<br /><br />Je veux que quelqu’un m’attende sur un quai</span><br /></span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com5tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-89690555011896187772009-05-18T21:55:00.002+03:002009-05-18T22:35:34.107+03:00Int. Jour/ Café à Hamra<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Il y a beaucoup de monde, ça sent le chocolat et le pain. Il y règne une ambiance chaude. On entend surtout le bruit de la machine à café.</span><br /><span style="font-family:arial;font-size:85%;"><br />Lea est assise seule, une tasse de café devant elle, une boite de Marlboro Lights. Elle a la vingtaine et se cache derrière de longs cheveux légèrement ondulés et un pull à grosses mailles beiges. Elle regarde la pluie tomber doucement, les parapluies qui se promènent, elle joue rêveusement avec la tasse.<br /><br />Yves entre par la porte qui se trouve à la droite de Lea. C’est un homme intimidant aux traits durs. Lea se retourne vers la porte et l'observe s'avancer vers le vieux comptoir en bois. Il lance un "bonjour" sec, puis se retourne en parcourant la salle. Il tombe sur le regard de Lea, </span><span style="font-family:arial;font-size:85%;">les yeux légèrement écarquillés, aucun sourire, aucun mouvement de tête, juste un regard intact.<br /><br />Yves est interpellé par la tasse de café qu'on vient de poser devant lui. Quand il se retourne vers Lea, elle baisse la tête pour cacher le sourire amusé. Elle fixe ses doigts vernis puis relève la tête vers le comptoir. Yves n'y est plus. Un bruit de chaise l'oblige à regarder sa gauche. Yves s'installe sur sa table.<br /><br />Il regarde devant lui, il sent le regard de Lea sur lui. Il affiche toujours son air arrogant, il a une espèce de sourire malicieux. Lea approche la main du visage d’Yves, lui caresse doucement la joue. sa joue. L’assurance s’efface, le sourire se crispe. Il recule pour fuir cette main, qui l'approche vers le visage de Lea. Puis la main disparait, l'obligeant à chercher une explication dans les yeux de Lea. Le regard. Puis comme d’un mutuel accord, les têtes s’avancent, se penchent, les yeux se ferment, les lèvres se touchent, se découvrent poliment, se bousculent.<br /> <br />Eventuellement la respiration se fait rapide, la course plus lente pour enfin s'arrêter. Ils ouvrent les yeux. Les yeux d’Yves dérapent des yeux de Lea, sur ses lèvres puis sur la table. Il se passe une main dans les cheveux, se met debout brusquement. Il a toujours le regard baissé vers la table.<br /><br />Lea est immobile, son regard seulement suit les mouvements d’Yves. Elle a les lèvres très rouges. Au moment où elle se décide de détourner les yeux de ces mouvements saccadés, elle voit Yves passer dehors, héler un taxi et s'y engouffrer.<br /><br />Lea allume une cigarette, détourne son visage de la rue, rejette ses cheveux en arrière, hausse la main pour interpeller le serveur et le menton légèrement relevé : «un café s’il vous plait» .<br /></span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-4321277228946054852009-05-05T00:23:00.007+03:002009-05-05T13:52:23.953+03:00La guerre des étoiles<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Il était une fois une petite fille qui écoutait chaque soir avant de s'endormir "Clair de Lune" de Debussy en s'imaginant qu'un drap d'étoiles la couvrait. Cette petite fille aimait Fadi. Fadi habitait dans l'immeuble de sa grand-mère, avait de longs cils et un short bleu marine aux boutons dorés.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Fadi et la petite fille jouaient la plupart du temps à cache-cache avec tous les autres enfants habitant l'immeuble. Quand elle eut 9 ans, tante Viviane offrit à la petite fille une cape couleur bleu ciel brodée d'étoiles argentées. La cape était, apparemment, magique. Tante Viviane lui murmura, dans la cuisine qui sentait le gâteau au chocolat, que la cape la protègerait contre tous les mauvais sorts, contre les monstres, contre la tristesse, contre les bombes qu'elle entendait la nuit. Il suffisait de la poser sur ses épaules.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">La petite fille aimait son pays, son drapeau blanc et rouge, ce cèdre au milieu, elle aimait particulièrement l'hymne national, le picotement des yeux quand elle le chantait. Elle aimait aussi Fadi, surtout quand il chantait fort cet hymne en bradissant le drapeau libanais.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Puis il y eut cette nuit. Quand les bombes se firent plus fortes, quand les cris se faisaient plus proches, quand maman la prenait contre sa poitrine en la berçant et en pleurant doucement. Mais la petite fille ne comprenait pas. A chaque fois qu'elle essayait d'expliquer à sa mère qu'il n'y avait aucune raison d'avoir peur, que la cape était bien là, maman lui couvrait la bouche en posant des baisers salés sur son visage. </span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Le matin, juste au moment où les sourires osaient refaire surface, il y eut comme une sorte de vague dans l'immeuble de sa grand-mère. Il y eut d'abord comme un sifflement, puis une sorte de tremblement, des morceaux de la maison qui volaient partout et le silence. Un cri. Un seul. Un long. Etrange. Aigu. Atroce. Tout le monde s'empressa vers ce cri. </span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Il était une fois un petit garçon qui s'appelait Fadi. Fadi avait de longs cils et un short bleu marine aux boutons dorés. Fadi était maintenant mort. Et la petite fille savait. Parce que la maman de Fadi le tenait dans ses bras en hurlant et que Fadi ne bougeait pas. La petite fille devina à ce moment que le ciel lui avait pris un amour et que plus jamais elle ne ferait confiance aux étoiles.</span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-90432400667910852382009-04-23T13:20:00.004+03:002009-04-27T13:58:32.398+03:00Trust is Weakness<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Elle l'aperçoit dés qu’elle rentre. Exactement comme à la soirée d’hier. Il sourit, se lève. Elle n’arrive pas à déboutonner son manteau, elle tremble. En allant vers lui, elle sait qu’en venant ce soir, le monde sera plus vert dorénavant.<br /><br />Une tête penchée, le pull noir qui dessine parfaitement les épaules. Ses épaules. Parsemées de petites tâches brunes. Petites tâches de soleil, tâches venues du ciel. Tâches de baisers, de griffes, de larmes. Tâches d’un homme de 50 ans.<br /><br />Lui. Lui parle doucement. Franchement. Avec des mots étoilés. Il a une assurance que seuls les hommes de 50 ans ont, que seules les années tissent. Lui a des doigts de gosse. Des ongles demi-cercle, drôles, blancs, perplexes. Un sourire symétrique, une peau qui sent Armani et des yeux vides. </span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:arial;font-size:85%;">Dehors, il fait froid. Il lui entoure la taille. Elle se tient face à lui, se cambre légèrement en arrière. Seuls, quelques cils ivres les séparent.</span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-66107792106961984702009-03-27T14:52:00.003+02:002009-03-27T15:56:53.758+02:00I feel it all<span style="font-size:85%;"><span style="font-family: arial;">On a d'abord parlé du temps, du travail, gentiment et poliment. Puis on s'est tus. On a observé les gens autours, on a fait des blagues sur le latino lover assis à l'autre bout du bar. On s'est regardés dans les yeux. On a joué au jeu "le premier qui cille, perd". On a mangé des nachos, un gateau au chocolat, puis des quesadillas avec nos doigts et on a bu du Diet Coke. On s'est racontés nos mini secrets, nos peurs, nos ex, nos cuites, nos nuits fauves. On a fait les cons parce qu'on avait envie. J'ai mis une carotte dans le Bloody Mary de mon voisin sans qu'il s'en apreçoive, il a mis son doigt dans la sour cream de sa voisine. On s'est frôlés comme ça, innocemment. On a fait des grimaces aux barmen en se tapant des fous rires. On a finalement quitté. Dehors, on a attendu sagement, prudemment, dignement que l'envie passe. Mais elle n'a pas voulu. Donc on a dû monter en voiture, j'ai mis la radio et on a chanté la chanson qu'on aime. </span></span><span style="font-size:85%;"><span style="font-family: arial;">Mon coeur battait fort. Il a pris ma main droite, l'a posée sur son coeur. Son coeur battait aussi fort. On a souri. On avait quinze ans de nouveau. Puis il est parti. Et pour la première fois depuis trés longtemps, j'ai realisé que je voudrais avoir quinze ans toute ma vie.<br /></span></span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-53347615216830145892009-03-19T16:05:00.003+02:002009-03-19T16:38:16.044+02:00Les mots jouent<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Heels. Vert. Moments. Ephémère. Tsss tsss. Goldschläger. Benz. Cochonne. Fucker sucker. Placide. Soleil. Vintage. Psycho. Reflet. Praline. Vendetta. Blow blue. Feyrouz. Down. Vitesse. Rêver. In control. Gorge. Sein. Lame. Voir. Pourpre. Froid. Secondes. Flou. Heels. Flou. Veuve Clicquot. Fucker. Psycho. Blow blue. Placide. Froid. Sein. Pourpre. Revoir. Cauchemar. Couper. Pourpre. Down. No control. Vitesse. Benz. Acide. Egorger. Sein. Vintage. Miroir. Froid. Bleu. Heels. Hell. Vendetta. Miroir. Powder. Tomber. Down. Lumière. Froid. Obsession. Secondes. Praline. Chocolat. Bouche. Bleu. Blow. Pop. Sniff. Snort. Secondes. Lame. Miroir. Noir. Heels. Ephémère</span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-4995980675436055182009-02-26T11:12:00.005+02:002009-02-26T12:37:22.316+02:00Automne<span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Il la voit de dos, seule, en manteau rouge, les cheveux noirs relevés en chignon a moitié defait. De temps en temps, le vent se fait plus fort, soulève les mèches qui dévoilent un bout de nez, une joue. Il hésite a s'approcher d'elle, il se masse la nuque pour garder de la contenance. Il n'a pas envie de lui parler, il sait qu'elle sortira encore des méchancetés. Il a juste envie de sentir son odeur. C'est pour cela qu'il l'a appelée tout à l heure. Juste son odeur. Il ferme les yeux. Les ouvre. Elle s'est retournée. Le regarde.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Elle: Tu as fini?</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Lui: Fini quoi?</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Elle: De m'observer.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Elle marche vers lui. Il voit son collant en dentelle noire. Il le trouve de mauvais goût. Il la trouve de mauvais goût. Des effluves de son parfum lui parviennent. C'est un autre. Trop sucré, trop fifille. Il a la nausée. Il a envie de partir. Elle s'arrête à un mètre de lui. Donc ils ne se feront pas la bise.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Elle: Tu vas partir.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Lui: Je crois. Oui. Oui, je vais partir.</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Elle: Tu n'aimes pas mon manteau?</span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Il sourit poliment, marmonne un "si, j'aime le manteau" en s'avançant vers sa voiture, la 1973 E-Type Jaguar qui le connaît mieux que personne. Il va s'isoler dans la Jaguar. Il pense à Celine. Il l'appelera une fois en voiture, lui dira qu'il a commandé des sushis, qu'elle lui manque, qu'il a envie de la voir. Elle viendra, ils mangeront à peine, ils coucheront ensemble. Rapidement. Il a juste besoin d'un corps de femme pour oublier ce collant, ce parfum, ces mèches. Il referme la porte de la voiture. Elle n'a pas bougé, a juste penché la tête. Elle a ce sourire. Le sourire qu'il déteste. Elle sait qu'il ira tirer un coup. Qu'il n'aura aucun plaisir. Il démarre, fait demi-tour et la regarde une dernière fois dans le rétroviseur. </span><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Le manteau rouge. Paris, janvier 2008, la vitrine de Dior, elle avait bu à déjeuner, elle riait fort puis s'est soudainement tue en voyant le manteau. Elle a juste dit "je suis amoureuse". Il ne sut si elle parlait de lui ou du manteau. Ayant lui-même trop bu a déjeuner, il jugea sage de ne pas poser la question. Maintenant il le regrette. </span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-size:85%;"></span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com6tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-12908507411506230882009-02-13T12:43:00.002+02:002009-02-13T13:32:33.051+02:00Daydream in blue<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Je pouvais rester chez moi ce matin. Je me suis réveillée avec une boule dans la gorge, une boule qui ne me lâche plus depuis un bout de temps. Celle qui persiste à s'accrocher à l'ourlet de ma robe. Celle que j'ai porté hier soir. Encore une nuit à vomir des mots, revoir des images en flou, s'accrocher à mon verre, saluer, paraitre interessée, rire. Le rire joué, re-joué, enjoué, celui que je voudrais bandant. Je pouvais rester chez moi et jouer avec Barbie. L'habiller, la déshabiller, la mettre au dessus de Ken, puis elle m'aurait habillée, déshabillée, mise au dessus de Ken. Je voulais rester chez moi, prétendre avoir 5 ans, courir pieds nus, jouer à cache cache avec Z., faire la morte sous les draps, m'écouter respirer. </span><br /><span style="font-family:arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:arial;font-size:85%;">Je vais broder des cailloux sur ma robe, terrifier l'angoisse, rigoler à gorge déployée, les déshabiller d'un regard, les intimider, finir la bouteille de Moet, le suivre dans le noir, la suivre dans le noir, la suivre dehors, regarder ses talons claquer, l'appeler par son nom de famille, la voir se retourner en slow motion, graver ce moment dans mes méninges, lui sourire et sans qu'elle s'en apercoive briser la bouteille sur sa belle tête de blonde. </span><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Ya des goulettes de sang sur ma joue. Mon mascara a fondu lamentablement. Je rentre dans le monastère, commande une autre bouteille de bulles. </span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;"></span><br /><span style="font-family:Arial;font-size:85%;">Je pouvais rester chez moi ce matin. Prétendre que je ne l'ai pas tuée.</span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6823104529847645475.post-28387770908350954892009-02-10T10:57:00.004+02:002009-02-13T13:35:21.811+02:00Hier soir<span style="font-family:arial;font-size:85%;">Je n'arrivais pas à m'endormir. J'ai compté des moutons, essayé plein de positions, enlevé mon sweat shirt, bu de l'eau, me suis obligée à garder les yeux fermés et me suis concentrée sur ma respiration. Je n'y arrivais toujours pas. Puis des situations qu'on terre font surface. Ils rampent doucement dans la nuit et s'amusent avec nos chères petites têtes, la mienne en tout cas. J'ai ouvert les yeux. Mes yeux s'habituent au noir. Des formes géométriques s'incurvent, une orange bat des ailes, deux étoiles passent bras dessus bras dessous, une mouche bourdonne puis se tait écrasée par le silence. Et juste au moment où le marchand de sable passait, la lampe pousse dans le plafond et se tord de plaisir.</span>guihttp://www.blogger.com/profile/01703118749940551593noreply@blogger.com0